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Mojo Box Guitars Luthier – Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu nous parler de ton parcours ? As-tu fait une école de lutherie ? As-tu suivi une formation auprès de luthiers déjà installés ? Et, si ce n’est pas indiscret que faisais-tu avant de te lancer dans cette aventure ? Étais-tu musicien avant de devenir luthier ? Ou faisais-tu tout autre chose ? Et, d’ailleurs, trouves-tu encore le temps de jouer de la musique avec ton travail de luthier ?

 

La lutherie est ma seconde vie professionnelle.

 

Avant ça, j’ai été designer graphiste et illustrateur durant près de 25 ans. A peu près tout ce que j’ai fait avant la lutherie convergeait vers elle, comme les pièces d’un puzzle qui se mettent naturellement en place. J’ai eu de la chance… Mais j’ai appris la lutherie absolument tout seul, sans aucune autre aide que quelques livres et Internet. Bien sûr, je suis amoureux de musique depuis toujours et j’ai pratiqué un instrument depuis l’adolescence (guitare, basse puis saxophone ténor).

 

L’amour de la musique – et des musiciens – est le préalable essentiel à ce métier, me semble t-il. Je ne vois pas comment on peut fabriquer un instrument de musique sans l’aimer et sans être soit même musicien.

 

Il faut pouvoir échanger avec le guitariste à un certain niveau si l’on veut comprendre ses demandes et faire progresser son approche du métier. Et c’est aussi un volet passionnant de la lutherie, à mon avis.
Mais mes journées sont bien remplies et les occasions de faire de la musique se font rares. j’essaye de m’entretenir un minimum !

 

 

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Mise à part la création d’instruments sur mesure, nous savons que tu fais tous types de réparations et d’entretiens des guitares et basses, peux-tu également t’occuper d’autres types d’instruments à cordes pincées et frottées ?

 

J’ai vu passer quelques raretés sur l’établi, comme une guitare Renaissance, un Théorbe du XIXème, des banjos ou des guitare-banjos, un Ngoni (une sorte de Kora) et bien sûr pas mal de guitares plus ou moins anciennes et originales.

 

Tous les instruments, même les plus modestes peuvent avoir quelque chose à nous apprendre. Se mettre dans la peau du luthier qui a construit tel ou tel instrument est un moment étonnant et riche d’enseignements. Cela nourrie également mon propre vocabulaire de luthier et il est souvent étonnant de trouver des réponses techniques anciennes à des questions qu’on se pose aujourd’hui. Ça apprend l’humilité ! En revanche, j’ai toujours refusé de travailler sur des instruments du quatuor. C’est une culture où mes repères sont moins valides et il y a beaucoup de luthiers qualifiés pour s’occuper de ces instruments.

 

 

Mojo Box Guitars Luthier -Si tu fais de la réparation et de la restauration d’instruments anciens, peux-tu nous parler de ce processus très spécifique ? Utilises-tu des techniques traditionnelles spécifiques ? des matériaux spécifiques ? des outils différents ?

 

Chaque instrument impose qu’on s’adapte à lui, quelque soit son origine ou son ancienneté.

 

Il faut comprendre comment fonctionne l’instrument, sa construction, ses bois, ses faiblesses et ses qualités. Dans mon cas, parce que je n’utilise quasiment que des outils à main, je n’aurai pas trop de problème pour adapter mon geste, tout est question de dosage. Il est fréquent, en revanche, de détourner ou fabriquer un outil pour une tache spécifique. Ça complique parfois les choses, mais parvenir à une solution viable est très gratifiant. les problèmes complexes sont bien plus fertiles pour l’esprit et j’ai toujours beaucoup appris de mes erreurs…

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Comment t’inspires-tu de ces instruments historiques dans ton processus de création pour tes propres instruments ?

 

Ne pas tenir compte du travail des luthiers du passé, récent ou ancien, serait stupide et présomptueux !

 

On doit tellement à ceux qui ont fait avancer la lutherie avant nous qu’ignorer leur expérience serait se priver d’un immense enseignement. Qu’ils s’appellent Torres ou Fleta, Gibson ou D’Aquisto, sans eux la guitare et la lutherie n’auraient pas leurs visages d’aujourd’hui. Et nous ne pourrions pas pratiquer ce métier de la même façon. Je me sens bien sûr très humble à leur côté !

 

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Mojo Box Guitars Luthier -Quels sont les luthiers traditionnels qui t’inspirent le plus et pourquoi ?

 

Le travail des américains Robert Benedetto et James d’Aquisto a été mon point d’entrée dans la lutherie car j’étais (et suis toujours) grand admirateur d’Archtops et de Jazz.

 

Je rêvais de faire d’aussi beaux instruments. Quelle ambition !

C’est je crois ce qui se fait de plus noble dans la facture de guitares. De plus difficile aussi… Par ailleurs, je voue une admiration immense à Leo Fender, un défricheur d’idées et un entrepreneur qui a su créer un objet qui, en plus d’être un symbole des sixties, est d’un aboutissement stupéfiant. Pensez : 60 ans après sa création, la Stratocaster n’a jamais été surpassée sur le plan de l’ergonomie et on continue d’en faire des tonnes de copies, souvent moins bonnes !

 

Pour ce qui est de la lutherie des guitares classiques, le travail de Gérard Audirac est une évolution fondamentale.

 

Son approche est, selon moi, aussi importante que celles des maîtres des siècles passés. Il a fait faire un bond de géant à cette lutherie dont on n’a pas encore pris la vraie dimension, je crois. Son travail m’inspire beaucoup.

Je dois aussi citer Ken Parker qui, après avoir révolutionné la guitare électrique a fait de même avec la guitare Archtop : un immense luthier et quelqu’un d’une générosité rare.

Comment aussi ne pas évoquer le travail de Michihiro Matsuda qui est sans doute un des luthiers les plus importants d’aujourd’hui, à mes yeux. Son approche esthétique et son sens du détail sont une grande source d’inspiration.

Enfin, un mot sur le parcours de Robert Boucher qui a réalisé sa première guitare à l’age de 50 ans, avant de devenir un des plus grands luthiers français. J’ai commencé à 45 ans, alors tout est possible !…

 

 

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Quels sont, selon toi, les plus grands progrès réalisés depuis la fabrication de ces instruments ancestraux (technique, esthétique, etc.) ? Qu’avons-nous négligé au fil du temps qui, selon toi, fait défaut à la lutherie d’aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui l’artisan et l’industriel bénéficient de progrès techniques considérables dans les matériaux nouveaux, l’outillage ou les moyens de diffusion.

 

Quelque soit son échelle de production, l’informatique intervient à de nombreux niveaux : conception, modélisation, assistance dans la découpe et la défonce de pièces, etc. Il serait idiot de ne pas intégrer ces nouveaux outils.

Pour ma part, l’ordinateur est un allié précieux pour générer des plans et pour la communication via les réseaux sociaux et les plateformes de vente en ligne. Il peut aussi m’arriver de sous-traiter la réalisation de pièces en CNC.

 

Par ailleurs, dans des proportions réduite, j’intègre des pièces en carbone ou en alliage de composite avec beaucoup de réussite, même si je reste viscéralement attaché au bois.

 

Concernant l’esthétique, je ne comprend pas l’approche dogmatique et conservatrice de certains luthiers, enfermés dans un modèle aujourd’hui dépassé – à mon humble avis. Mais je suppose qu’il s’agit d’une réponse pertinente à un cahier des charges précis.

 

Ma démarche est plutôt de tenter la synthèse entre tradition et techniques actuelles, y compris sur le plan visuel.En tant que designer, je tends toujours vers la pureté et la simplicité, c’est une quête passionnante et sans limites.

 

Tant pis pour les puristes… J’aime croire qu’il reste encore beaucoup de choses à faire avec les guitares.

 

 

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Mojo Box Guitars Luthier – Y a-t-il des matériaux et des outils impossibles à trouver de nos jours, qui ont dû être remplacés et si oui, lesquels ?

 

Je n’ai jamais été confronté à un soucis d’approvisionnement quel qu’il soit. Il n’a jamais été aussi simple de se procurer TOUT ce qu’on cherche, même si c’est souvent une question de tarif… et d’éthique.

 

Savoir évoluer dans son utilisation des matériaux et de l’outillage fait aussi partie du travail du designer.

 

Donc je ne regrette pas la raréfaction de certaines essences, par exemple – en dehors de l’impact écologique que je déplore, évidemment. Mais l’artisanat pèse tellement peu dans la balance (moins de 1% du volume des bois utilisés par la facture instrumentale) qu’il peut s’adapter rapidement.

 

Est-ce que tout est réparable ou y a-t-il des choses impossibles à récupérer lorsque l’on te dépose un instrument ?

 

La question est souvent de savoir si un client est prêt ou pas à assumer financièrement une réparation, car je crois que tout – ou quasiment tout – peut être réparé.

 

Il m’est déjà arrivé de facturer 3 ou 4 fois la valeur d’un instrument pour sa restauration. Mais pour certains guitaristes, la valeur d’un instrument ne se mesure pas en Euros…

 

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Mojo Box Guitars Luthier – Quel est l’instrument le plus ancien que tu aies réparé ? Peux-tu nous raconter une anecdote sur une restauration incroyable que tu as faite ?

 

J’ai restauré un théorbe Weltklang du début XXème qui était resté accroché à un mur durant plusieurs décennies.

 

Le manche était fortement vrillé, la boîte était en piteux état et l’état général pas très reluisant.

La restauration fût longue, il m’aura fallu fabriquer ou détourner plusieurs outils. Il est maintenant tout à fait opérationnel et fait la joie de son propriétaire.

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Peux-tu nous parler de tes modèles phares actuels ? As-tu une gamme que tu fais régulièrement ? Fais-tu aussi des modèles uniques sur mesure ? Comment procèdes-tu pour les réaliser ? Parle nous de tes choix et ton processus de création ? A quel type de musiciens s’adressent-ils ?

 

Je ne conçois quasiment que des pièces uniques, parfois très différentes entre elles dans une même famille – Solidbodies, Archtops, Classiques, etc. Mon problème est que je déteste faire deux fois la même chose, la répétition me lasse assez vite !

 

Donc je décline des thématiques ou des parti-pris visuels souvent très différents sur des modèles similaires. Mais la plupart du temps, je pars d’une feuille blanche et j’invente une guitare que je réalise. J’en ai toujours deux ou trois en réserve qui attendent.

Bien sûr, lorsqu’il s’agit d’une commande, le processus est un peu différent. Mais souvent le client adopte ma démarche et me laisse faire tranquillement. On échange beaucoup et si cela répond à ses attentes, il accepte d’autant plus volontiers d’avoir au final un instrument qui ne sera jamais reproduit.

Par ailleurs, j’ai conçu un modèle « conservatoire » de guitare à cordes nylon dont le prix de vente se situe en dessous des 2000,00€ avec, quand même, des bois massifs et une table vernie au tampon. Les deux premières se sont bien vendues…

 

Mes clients sont très variés, du simple amateur au professionnel chevronné. Je trouve cela très bien ainsi.

 

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Mojo Box Guitars Luthier – L’ordinateur est devenu le quotidien de chacun, quelle que soit sa profession. Utilises-tu des outils informatiques particuliers? Peux-tu nous en parler ?

 

Le recours à l’ordinateur reste très limité dans ma pratique de la lutherie : conception et édition des plans et c’est à peu près tout.

 

J’ai passé 25 ans de ma vie professionnelle devant un écran et j’apprécie trop le travail manuel pour me retrouver pris au piège à nouveau ! Toute la conception de mes instruments est faite à l’aide d’un stylo et de papier, je vais beaucoup plus vite ainsi. Mais bien entendu, il faut passer du temps devant les écrans pour gérer la communication et la commercialisation à distance.

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Ceux qui te connaissent savent que tu es un grand amateur de beaux bois, comment aides-tu tes clients à choisir les bois de leur future guitare en fonction du son qu’ils ont en tête ? Trouves-tu facilement du bois dans tes réseaux ? Si oui, peux-tu citer certains de tes fournisseurs ?

 

C’est une question infiniment passionnante et compliquée, pour laquelle il me faudrait plusieurs pages ! 😉

 

Si on ne parle ici que de guitares acoustiques, on procède par éliminations dans la sélection des bois : Epicéa ou Cèdre pour la table, puis quel type de barrage pour celle-ci. Ensuite quelle dominante de timbre sera la mieux définie par les éclisses/fond : le palissandre sera très réverbérant, l’acajou apportera de la douceur, l’érable de la précision, le cyprès de la percussion, etc. Puis on choisi QUEL palissandre ou QUEL acajou car chacun n’aura pas les mêmes qualités ou aspect esthétique. Ça peut devenir assez compliqué, mais j’ai toujours une solution. Je n’ai pas non plus un stock de fournitures immense, ça rend les choses plus simples…

 

Tous les luthiers à qui vous poserez la questions vous diront qu’ils sont addicts aux belles essences. Je ne suis pas différent : si j’en avais les moyens, je pourrais dépenser des sommes folles pour acquérir de jolis Sets ! Et c’est normal, certains bois peuvent être d’une beauté renversante.

 

Toutes les essences se trouvent facilement chez des fournisseurs en ligne connus de tous.

Pour les Solidbodies, j’ai un faible pour le Séquoia et le Polownia, tous deux remarquables pour leurs qualités mécaniques, de résonance et pour leur poids-plume, un critère essentiel à mes yeux. Et avantage considérable, ils sont très répandus en France.

 

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Il existe un énorme choix de pièces aftermarket. Travailles-tu avec des fournisseurs réguliers ou es-tu toujours en quête de nouveaux fournisseurs qui pourraient te proposer des nouveautés ? As-tu des exemples à nous donner ?

 

Pour être franc, j’ai les mêmes fournisseurs que tout le monde : StewMac, Lmii, Madinter, TMA ou Thomann pour certains trucs ! Il est possible que je travaille occasionnellement avec de petites structures, pour des questions de rareté ou de prix.

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Quand tu ne trouves pas les pièces que tu veux chez tes fournisseurs aftermarket, t’arrive-t-il de créer des pièces toi-même ou de faire appel à des artisans spécialisés ? Peux-tu nous donner des exemples ?

 

Disons que je prends le problème à l’inverse : lorsque je ne parviens pas à fabriquer seul une pièce, je fais appel à un intervenant externe.

 

C’est le cas pour les pièces en fabrication assistée numériquement. Et le cas échéant, je regarde ce qui est dispo chez les fournisseurs spécialisés.

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Mojo Box Guitars Luthier – Comment choisis-tu les micros pour tes instruments électriques selon les demandes que te font tes clients ? As-tu des secrets ou des habitudes en termes de câblage ? As-tu déjà eu des demandes très particulières, ou qui t’ont paru étrange de la part de certains clients qui avaient des besoins particuliers ?

 

Vaste question ! J’avoue ne pas être un spécialiste en la matière et que j’ai des repères simples : mes instruments sont très mono-tâche et très typés côté son. Ils font du Blues ou du Jazz ou autre chose mais sont rarement très polyvalents. Sur une MojoCaster (qui est une extrapolation de la Telecaster), je ne vais pas installer des Humbuckers, donc le choix est assez simple.

 

Mais le client peut avoir des désirs plus complexes et je vais fouiner dans ce qu’on peut trouver pour s’en approcher.

 

Cela dit, j’ai récemment découvert les micros Joe Barden qui sont, à mon avis, au-dessus du lot dans ce qu’ils proposent et dans leur modernité.

 

Par ailleurs, je suis toujours à l’affut pour dégoter des micros vintage qui peuvent être le point de départ de guitares…

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Vernis… Nitrocellulo, P.U (polyurethane) ou tampon ? Quels sont tes choix et pourquoi ?

 

J’ai à peu près tout expérimenté, avec plus ou moins de réussite. Je m’oriente aujourd’hui vers des finitions plus naturelles, en laissant au maximum l’aspect originel des bois et en travaillant sur une couche protectrice minimale.

 

La chimie des produits disponibles aujourd’hui permet un très grand nombre de finitions et donc d’aspects.

Je n’ai rien contre les vernis Cellulo à 15 couches re-polies et aspect mouillé, mais quel boulot ! Et que dire des vernis au tampon, qui m’ont valu quelques tendinites !

J’adapte la finition en fonction de l’instrument, de ce qu’il m’impose pour sonner convenablement et je tiens compte des contraintes d’utilisation et du goût du client.

 

 

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Mojo Box Guitars Luthier – Comment aides-tu tes clients à choisir leurs capteurs électro-acoustiques ?

 

Je leur demande sur quel type d’ampli sera branché l’instrument, dans quel contexte il sera amplifié, pour quel type de répertoire et formation il est envisagé, etc.

 

Jouer entre copains à la maison, faire des gigs en café-concert ou des scènes très amplifiées, ça fait de grandes différences dont il faut bien entendu tenir compte. Parfois, la solution est de ne PAS installer de capteur DU TOUT !…

 

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Comment aides-tu tes clients à choisir les bois de la touche de leur instrument par rapport au son qu’ils désirent obtenir ? Peux-tu nous parler de l’incidence de ce choix par rapport aux autres bois utilisés lors de la construction d’un instrument ?

 

Pour ce qui est du choix pour la touche, je ne suis pas convaincu que l’essence choisie soit déterminante dans le son de l’instrument, loin de là.

 

Pour autant, c’est la sensation physique et l’ergonomie de la touche qui vont influencer le musicien dans sa relation à l’instrument donc à la musique qu’il va produire. Certains n’aiment que les touches vernies, d’autres ne jurent que par l’ébène, d’autres encore ne supportent pas les incrustations. Aucune règle autre que de s’adapter !…

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Es-tu également intéressé par la fabrication d’amplis et d’effets ? Et, si non, vas-tu t’orienter dans cette direction comme beaucoup d’autres luthiers ? Ou préfères-tu laisser cette partie à d’autres ? (Si tu connais le nom d’amis qui sont dans ce domaine, peux-tu en citer quelques-uns ? 😉 ).

 

La lutherie est un métier complexe qui mobilise beaucoup de compétences, mais je n’ai pas celle-là ! Pas d’interêt non plus pour ce volet du son, pour être honnête. Je laisse cela aux pros qui savent y faire…

 

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Mojo Box Guitars Luthier – As-tu des conseils à donner aux futurs jeunes luthiers en devenir ? Tu peux les faire bénéficier de conseils au niveau des formations ? Connais-tu des écoles spécialisées ?

 

Un seul conseil (d’autodidacte) : si vous voulez savoir si vous êtes fait pour la lutherie, fabriquez des instruments, réparez-en ou démontez-les pour savoir comment ils sont faits.

 

Pour acquérir du savoir-faire, il faut surtout FAIRE. Concernant les écoles ou formations, je n’ai aucune expérience en la matière, mais pour avoir croisé certains étudiants de l’Item sur des salons et vu leur travail, je crois que c’est une école très valable.

 

 

Mojo Box Guitars Luthier – Le métier de luthier est un métier qui nécessite un investissement matériel important pour démarrer son activité. Que conseillerais-tu à un jeune luthier d’acheter pour débuter ? Le minimum requis ? Et, le maximum pour être dans un confort de travail ?

 

C’est une question à laquelle il est compliqué de répondre, parce que les enjeux peuvent être très différents dans son projet.

 

J’ai construit ma première guitare dans un coin d’atelier avec environ 200,00 € d’outillage. Le résultat n’était pas très pro, bien sûr, mais le temps que j’y avais passé m’avait permis de faire un instrument tout à fait jouable. Aujourd’hui, je n’ai plus vraiment besoin de nouveaux outils, à part ceux qui me font gagner du temps ou de la précision et ceux que je remplace après usure.

 

 

Enfin, le confort d’un atelier c’est avant tout travailler dans un environnement sécurisé et propre, donc : traitement de l’air et des déchets, utilisation des produits en fonction de leur toxicité.

 

En étant malin, tout ça ne coûte pas si cher…

 

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Vous pouvez contacter Pierre Marc Martelli
à l’aide du formulaire de contact présent sur sa page personnelle sur Luthiers.com ici :

https://luthiers.com/listing/guitares-martelli-mojo-box-guitars/

 

 

 

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In the coming weeks, as for others luthiers for plucked string instruments, luthiers for bowed string instruments, amps & effects makers, wood & supplies dealers, lutherie events, jobs, schools & teachers subscribers on our site, you will be able to follow our series of mini-interviews dedicated to the fascinating world of luthiers.

See you soon…

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